samedi 31 mai 2008

A la campagne 1° round


Lever prévu à 05 h 00, effectif à 07h00 on part à 09h00.
Ce fut une journée éprouvante, premièrement pour cause de sable, ce qui ne facilite pas la progression des vélos chargés, et deuxièmement pour cause de fort dénivelé dans la caillasse quand le sable fut passé, ce fut parfois difficile de garder le sourire.
Nous croisons un de nos visiteurs de la veille qui retourne dans sa haute vallée en moto, une passagère qui doit être sa chère mère sur le porte-bagage. Elle a l’air de nous trouver complètement frappés de monter la côte en vélo, ce qui est son droit le plus strict. Nous ne sommes pas loin de penser quelle a raison.
Vers 2000 m par un gros camion de « déménagement » de transhumants nous dépasse et s’arrête 50m devant nous. Le chauffeur fait refroidir le moteur en arrosant copieusement le radiateur, et là nous avons une grosse tentation, celle de continuer en camion jusqu’au col rouge « Ulaan Davaa » . Le chauffeur n’est pas contre, mais ça n’est pas sa direction, il va vers le « Khokh Sekh », plus à l’ouest .


Rétrospectivement, c’est très bien comme ça, et nous arrivons à Öliin Davaa ( le col pelé qui porte bien son nom ), 2160 m, où nous nous restaurons, en attendant de trouver la solution d’un nouveau problème : il y a deux cols et deux routes, une vers le sud qui disparait très vite dans la descente, et une vers l’ouest qu’on voit à plusieurs km, mais pas vraiment dans la direction attendue.


On est là comme des c…se demandant laquelle prendre, ce malgré un repérage pédestre alentour vers les övöö des environs, qui ne nous permet pas de conclure. Nous optons pour la solution verdure vers le sud, car qui dit verdure dit flotte, ce qui ne se néglige en aucun cas, quand arrive un motard qui confirme notre choix, moins long que l’autre chemin, tout simplement.
Dans la vallée, nous nous baignons au milieu des yacks, chameaux, et chevaux, qui nous manifestent clairement qu’on les dérange, le tout dans une ambiance placide de carte postale .


Repartis sur nos montures après le café, nous avons une dizaine de km, à plat et le vent dans le dos , c’est rare mais ça existe.
Le soir campement dans un ambiance lunaire, feu de bois et de crottes pour un festin de nouilles ; la vie au grand air , aurait dit Reiser .

Nous avons la visite d’un cavalier curieux de nos petits trésors, matériel de cuisine , de réparation de vélos. Nous lisons la carte ensemble, et il retourne à ses occupations du soir, quand je me rends compte que j’ai oublié de lui demander d’apporter les croissants demain matin. J’espère qu’il y pensera , histoire de nous prouver que l’hospitalité mongole, c’est pas du pipeau.

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