jeudi 5 juin 2008

Suite de la vallée



Nous démarrons dans la vallée de la rivière du col rouge, « Ulaan Davaa Gol », escortés par les maringouins, dans une ambiance qui passe du désert franc aux oasis, et nous finissons nos réserves solides, un peu justes pour ces quelques jours, au confluent des rivières du « col rouge » et « Bulgan ».
Nous arrivons à Bulgan-Olgii à l’heure de l’apéro, et trouvons à notre goût l’unique hôtel restaurant du coin , sa tenancière, sa copine et ses buzz. Nous réussissons même à faire comprendre que nous voulons une boisson gazeuse, ce qui nous vaut d’avaler un jus de pomme à bulles, pourquoi pas, la vie est belle .
Après les agapes de demi-journée, nous traînons dans la bonne ville de Bulgan-Olgii, village- boyau de quelques centaines de mètres de long, bordé de maisons de type isba, ou en pisé, et d’échoppes en tous genres, à la recherche de ravitaillement pour les jours suivants. Nos péchés mignons, sont dans l’ordre, le café soluble, toutes les copies de « vache qui rit », et il y en a un nombre certain, autrichienne, chinoise, mongole, allemande, etc…et les bouillons cubes.


Nous sommes escortés de quelques gamins curieux de notre équipage, de nos montures un peu plus sophistiquées que leur vélos « made in china » mais à peine, et surtout mieux réglées. Ils sont aussi intéressés par tous les câbles, pédaliers, manettes, compteurs et autres sacoches pleines d’objets d’autant plus mystérieux, que nous les gardons bien à l’abri des regards, et des mains qui traînent, tout ça dans la bonne humeur, sans quémander . Nous avons même - un peu- le respect lié à nos cheveux blancs, et aux remarques des adultes du cru qui demandent clairement et gentiment aux mômes de nous laisser respirer, nous apprécions. Les gamins sont très fiers de nous escorter à la poste, et chez l’ épicier, probablement le seul de la ville, qui ait le fameux fromage fondu à tartiner en rayons, pour lequel nous ne ferons pas davantage de pub , quel exploit .


Après un coup d’œil à la jolie petite mosquée façon maison de poupée – n’oublions pas que nous sommes chez les kazakhs, nous continuons le long de la rivière, et nous nous arrêtons
près d’une bergerie temporairement inoccupée, entourés de toutes les bestioles petites et grandes qui sévissent dans la région ; chameaux, chevaux, grues-demoiselles, pies, goëlands, canards, cormorans, yacks, et même un chat venu faire son marché près des terriers qui truffent le sol.
Nous recevons la visite de trois jeunes hommes à cheval, et après les présentations d’usage, nous proposons un thé au jasmin. Ce n’est manifestement pas ce qu’ils préfèrent, et après quelques politesses, ils nous gratifient d’un départ au grand galop, pour continuer au pas leur conversation quelques centaines de mètres plus loin.
Après mise en route du feu qui nettoie tout même l’eau, nous concluons cette riche journée par un mise à l’horizontale de bonne heure, dans un paysage aux dimensions tellement impressionnantes, qu’on s’y sent protégés, chez nous quoi. Nous passons inaperçus, ou à défaut sans importance, quel régal.

Des troupeaux, des gués, des gers (yourtes), des gens que notre passage amuse, ceux qui s'en fichent, ceux qui nous invitent, etc ... du tourisme du beau temps et des nouilles. Arrivée à Bulgan - Bayaan olgii: déjeuner de buzz au restau local, courses, jeux avec les gamins du cru, petite mosquée et oui région à dominante kazakhe, téléphone, halte dans la plaine parmi les chameaux, les chevaux et les oies.

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