vendredi 6 juin 2008

bulgan gol

Nous partons un peu tard, pour cause de fatigue et de camping accueillant, chez nos camarades à deux et quatre pattes, pour une journée chaude, chaude . Le manque de punch nous incite même à faire un extra quasi gastronomique ce midi, sous forme de nouilles avec une sauce aux champignons, ce qui s'avère bien réconfortant, avec quelques vaches placides en fond d’écran, vision propice à une bonne digestion.


Nous avons droit à notre premier chien emmerdeur, qui nous course un peu sur quelques dizaines de mètres ; c’est surtout énervant, plus que dangereux, mais ça aurait pu gâcher la vue sur la montagne au nord, Mönkh Khairkhan , 4364 m, enneigée au fond de la vallée. Nous réactualisons notre vieux dicton : « à chien con , maître con , et réciproquement », car il suffit que le maître rappelle son chien pour que tout simulacre d'attaque cesse immédiatement, et au lieu de ça le maître ricane bêtement en regardant son chien s'exciter. Personne n'est parfait .
La piste suit la rivière sous les saules, ça n’est pas vilain du tout, mais le sol est caillouteux à souhait, puis ensablé, bonjour les poignets. Ensuite nous passons le village « Bazar Kol Suma », ou « Ulaan Nuur Bag » selon les cartes, qui est à cette période de l’année quasi déserté, façon village fantôme, bien lugubre, un vrai cauchemar de western habité par deux gusses pour une cinquantaine de maisons basses en bois ou pisé, les toits couverts de crottes en tous genres, en réserve pour l’hiver qui suit. On ne traîne pas, et quelques km plus loin, on double une petite guanz ( cantine ), gardée par deux petites filles – 8 ou 10 ans -, qui nous font comprendre que papa et maman sont dans la montagne avec les bêtes, donc nous ne nous restaurons point.
Plus tard, nous trouvons un pont en cours de réfection, agrémenté une barrière qui veut ressembler à un péage. Le gardien-réparateur a l’air aussi embêté que nous et ne sait pas bien si avec nos vélos, nous sommes dans la catégorie de ceux qui paient , ou pas Je prends les devants parce que je n’aime pas le racket, et nous passons sans payer .
Nous faisons halte à l’entrée des gorges de la Bulgan, que nous longerons demain, le relief est déjà bien torturé. Ambiance garantie.
Eau à volonté ce soir, tellement que nous remontons la tente installée trop près de la rivière en cas de grosse pluie, et puis ça nous fait un peu d’exercice de monter la tente deux fois de suite le même soir …
Nouvelles du front, le porte-bagages objet de toutes mes attentions tient bon, j’ai trouvé un bon gros bout de fil de fer, ça peut servir.





Matinee demi grasse (lever 07 h au lieu de 05...). On profite des couleurs du soleil, de la fraicheur, des chevaux, puis suite de la descente vers le début des rapides après avoir traversé quelques hameaux désaffectes surement à cause de la transhumance facon villages fantomes, lugubres à souhait.

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