vendredi 13 juin 2008

un p'tit bout de gobi

Nous partons de Bulgan par la nouvelle route goudronnée, construite entre Yarant, poste-frontière sino-mongol, Bulgan et jusqu'à 25 km vers Ouyench depuis 2006. Elle doit relier par Altai et la vallée de la rivière Bodonch, Must, Mankhan,et Khovd pour atteindre Tsagaan Nuur et la frontière russe en 2013, avec un financement de la banque asiatique de développement, un projet à échelle continentale.
plus d'infos sur www.adb.org
Pour l’instant la route est terminée sur environ la moitié de la distance Bulgan- Ouënch, quel luxe. Nous croisons deux véhicules en mouvement sur 50 km, et deux camions avec remorques arrêtés contre le vent de sable, les chauffeurs en train de changer le joint de culasse d’un des camions, ahurissant !



Ouënch, encore plus sordide que Bulgan, est investie par les équipes de barbouzes joufflus et bedonnants qui préparent les prochaines élections législatives de fin juin ? Ils sillonnent le patelin dans leurs 4x4 japonais à 50.000 euro en promenant des drapeaux et en diffusant de la musique de ( m…) supermarché. Merci le marketing électoral à l’américaine . A part ça , pas grand-chose, donc on fiche le camp, sans même prendre le temps de chercher un magasin pour compléter les réserves, erreur, erreur...



Nous ne nous attardons point, passons une retenue collinaire, terminologie désuète mais pleine de sens , et campons près de la rivière Ouënch, « Ouënchinn Gol », bien gardés par un camarade canin à 4 pattes , qui dévore la dépouille d’une chèvre sur la rive d’en face, sans un regard envers nous, les mangeurs de nouilles,c'est très bien comme ça.
Le vent,le feu,l’eau,le froid , le chaud,les chiens,les humains,tout est rude, il faur être fort pour vivre ici, pas de place pour l’hésitation,ce qui n'exclut pas l'attention, mais pas de place pour la demi-mesure, tu passes ou tu craques. On passe et on continue.
Comme disent certains : ici, vivre est fatigant.

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