jeudi 26 juin 2008

Art con - temporain dans les rues d'UB

Nous avons perdu 5 jours à U B, grâce à un médiocre voyagiste français qui fait son argent en exploitant des sous-traitants locaux, classique.
Nous avons les visas chinois le 30 juin.
Nous avons croisés à la guest house quelques joyeux lurons, avec qui nous avons quelques divertissements : conversations à bâtons rompus, franche rigolade, restau, musique, balades diverses dans la ville, ça n’est pas triste, c’est le moins qu’on puisse dire.
Ca change de l’ambiance tiroir-caisse de la guest-house où nous séjournons. Ca fait contre-poids au climat pesant du centre- ville. Nous n’avons jamais vu autant de grosses bagnoles neuves à 50.000 ou 100.000 euro, dans cette ville où les clodos et les gosses crèvent de faim dans la rue, merci l’évolution « démocratique » .
Nous avons heureusement rencontré des inconnus qui se sont pliés en quatre pour nous donner un coup de pouce, mais dans le cadre d’un contact individuel : le pharmacien qui nous prête sa photocopieuse pour copier nos visas, la cliente du supermarché qui m’emmène en taxi chercher des pièce de vélo dans un autre magasin, etc…
A l’inverse la foule des citadins anonymes est : soit arrogante, soit soumise et résignée, tout ça n’est pas convivial, pas respectueux. Rien de réglementé, chacun fait ce qu’il veut, le plus fort bouffe le petit, c’est la règle dans cette ville à l’atmosphère permanente de violence contenue, tendue, chacun fonce droit devant. C’est difficile de traverser une rue, les voitures forcent le passage. C’est d’autant plus remarquable quand on arrive de la montagne non touristique, où les gens sont « normalement »accueillants , bien dans leurs pompes, travaillent avec leurs bêtes, ne dérangent personne même pas nous, et ne demandent qu’une chose : la réciproque . Je te donne un thé si tu as soif, et après vis ta vie , quelque chose de simple, de sain, qui manque peut-être d’une certaine rondeur, mais pourquoi pas, la vie est rude .
Evidemment, le berger à cheval, habitué aux grands espaces qui se retrouve à UB, ruiné, à fouiller les poubelles à mains nues pour manger, ça le change.
Il paraît que c’est le progrès, merci les sirènes libérales.

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