Ces lieux sont réinvestis depuis les années 90, redeviennent des lieux de culte fréquentés et populaires, vivants et modestes contre-poids à une histoire qui s'affole, entre un 20° siècle qui a posé une chape de plomb sanguinaire sur toutes les structures sociales et religieuses traditionnelles, et un 21° siècle qui ne s'annonce pas moins destructeur,mais plus hypocrite, sous l'étiquette "démocratique- libérale".
IL y a bien eu "nettoyage ethnique " sous l'empire stalinien quand plusieurs dizaines de milliers de religieux étaient fusillés ou déportés,dans les années 30 , et des milliers de monastères détruits,dont les ruines sont toujours visibles ( cf Tsertserleg )
Les valeurs anciennes sont remises au goût dujour, Gengis Khan est idolâtré, mis à toutes les sauces, alors que tous les mongols avaient complètement oublié ce fossile historique...,réactivé pour la bonne cause, on ne peut blâmer personne.
C'est difficile de(re)trouver une identité nationale, d'exister dans un monde de violences institutionnelles incessantes,
-à l'est face aux mandchous sinisés, et aux japonais , envahisseurs jusqu'au début du 20° siècle,
-au sud,face à la chine qui infiltre toute l'économie,
-au nord où la russie a toujours pris la mongolie pour une zone tampon entre poids lourds, un espace de négociation, sans existence propre.
La nouvelle donne mongole : le gouvernement octroie des concessions aux multinationales qui exploitent le sous-sol( charbon , cuivre, or , manganèse...).
Les entreprises ( canadiennes,états-uniennes,allemandes,etc...), expulsent de fait les éleveurs qui nomadisent sur ces espaces, au bénéfice des fonctionnaires et autres commerçants qui gèrent les transactions, puisque la terre n'appartient à personne. Deux visions du monde pas très compatibles. C'est ça , l'avenir de la Mongolie.
Cooment s'y retrouver quand on est Mongol ?
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