mercredi 24 décembre 2008

petite bibliographie pour longues soirées d'hiver

ALAUX Marc : Sous les yourtes mongoles, Ed Transboréal 2007

BARD Patrick : Mongolie, le vertige, Ed Autrement 2002

CAGNAT René : La rumeur des steppes, Ed Payot 1999

CHALIAND Gérard : Les empires nomades, de la Mongolie au Danube, 5° siècle avant J.C.- 16° siècle , Ed Perrin 1995

COMMEAUX Charles : La vie quotidienne chez les mongols de la conquête (13° siècle)
Ed Hachette 1972

DE CHANGY Antoine, ANTONIOMARCHI-LAINE Cécile : L’appel de la steppe, Ed Presses de la Renaissance 2008

FARALE Dominique : De Genghis Khan à Qoubilaï Khan, la Grande Chevauchée Mongole
Ed Economica 2006

GARDELLE Linda : Aylal, une année en Mongolie, Ed Gaïa 2004

GAZAGNADOU Didier : La Poste à Relais, La diffusion d’une technique de pouvoir à travers l’Eurasie, Chine, Islam, Europe, Ed Kime 1994

GEOFFROY-SCHNEIDER Bérénice : L'art des Scythes, Ed Hazan 2001

HOMERIC : Le Loup Mongol, Ed Grasset 1998

HUC Evariste : Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Tibet, Ed L’Astrolabe 1987

JAN Michel : Le réveil des Tartares – la Mongolie sur les traces de Guillaume de Rubrouck
Ed Payot 1998

KAPPLER René, Claude-Claire : Voyage dans l’empire mongol, Ed Imprimerie Nationale 1997

LACAZE Gaëlle : Mongolie, Ed Olizane 2006

MAILLART Ella : Envoyée spéciale en Mandchourie, Ed Zoé 2009

OSSENDOWSKI Ferdynand : Bêtes, Hommes et Dieux, A travers la Mongolie interdite- 1920-1921, Ed Phébus 1995
Asie Fantôme, A travers la Sibérie sauvage, 1898-1905, Ed Phébus 1996

POZNER Vladimir : Le mors aux dents, Ed Actes Sud 1985

PRJEVALSKI Nikolaï : Voyage en Mongolie et au pays des Tangoutes ( 1870-1873 )
Ed Transboréal 2007

RAWICZ Slavomir : A marche forcée- à pied du cercle polaire à l’Himalaya, 1941-1942
Ed Phebus 2002

RIEGEL Caroline : Soifs d’Orient, Ed Phébus 2008

RONG Jiang : Le Totem du Loup, Bourin Editeur 2007

ROY Louis-Simon: Guide de conversation Mongole, Ed Voyagemongolie 2006

SOMBRUN Corinne : Mon initiation chez les chamanes, Ed Albin Michel 2004

STEWART Stanley: L’empire du vent, Ed Hoëbeke 2004

TESSON Sylvain: L'axe du loup, Ed Robert Laffont 2004

THEVENET Jacqueline : Les Mongols, Ed Armand Colin 1986

TSCHINAG Galsan : romans

TSULTEM N. et BAYARSAIKHAN D. : La sculpture de la Mongolie
Ed Section de la Publication d’Etat, Oulan Bator 1989

VICTOR Jean Christophe : Le dessous des cartes (2), Ed Tallandier 2007

Carte Mongolei- Mongolia, 1. 600 000°, Ed reise-know-how 2007

Cartes E.U. Tactical Pilotage Chart, 1.500.000°, ( 1968 – 1999 )

Cartes Mongoles, 1.500.000°, ( 2003)

Cartes Russes, 1.500.000°, et 1.200.000°, ( 1965 – 1987)

Films:

Bayambasuren Davaa: - L'histoire du chameau qui pleure ( 2004)

- Le chien jaune de Mongolie ( 2005)

Bernard Patrice : - Les Fils du Vent (2008)

Jaoul de Poncheville Marie : - Molom ( 1982)

- Yönden (2006)

Quanan Wang : Le mariage de Tuya (2006)

dimanche 20 juillet 2008

retour sur terre

quand la chine s'endort...

le retour par la chine, en chantier, à suivre...avant le prochain "cycle", en projet.

samedi 12 juillet 2008

notre intérieur coquet à fairfield guest house,




après cette dernière étape cyclopédiste, bouddha nous salue

Tsertserleg

tsetserleg, bouddha surveille son temple qui tombe doucement en ruines


tsetserleg sous la pluie

petit temple de poupée sous la protection du grand

vendredi 11 juillet 2008

Paysages alpins


diversement fleuris


tombes néolithiques et paysage à l 'ouest d'ikh tamir

jeudi 10 juillet 2008

Ag Nuur, le retour

Nous reprenons la route sous un petit crachin pas du tout gênant, vers les gorges de la Tchuluut, munis de notre équipement lourd « intempéries » , forts de notre expérience .
Nous arrivons sans souci à Ag Nuur, où il y a une concurrence sérieuse pour le passage du pont sur la Tchuluut, entre plusieurs énormes troupeaux de pattes courtes, et quelques troupeaux de vaches et yacks, encadrés par des bergers à cheval de type indien, on se croirait aux Amériques.
Cette ressemblance physique n’en est pas une,c'est une identité: ce sont les descendants de populations qui occupaient depuis la fin du néolithique et les dernières grandes glaciations, les territoires de l’actuelle république russe de Touva, et une partie des territoires de l’aïmag de Uvs en Mongolie.
Une partie de ces gens de Touva a migré vers le nord de l’Amérique, à l’occasion des glaciations qui ont permis le passage à pied du détroit de Behring , populations qui ont fait souche sur le continent nord- américain. L’autre partie a continué son petit bonhomme de chemin d’éleveurs nomades sur les terres de Sibérie occidentale, versant nord des montagnes de Sayan, dans les actuelles républiques russes d’Altai, de Khakhassie et de Touva, et versant sud vers les plaines jusqu’au Khangai et à l’Altai.

retour à ag nuur,portrait d'épicières, mère et fille, avec collier de fromages "aaroul"

bergers de choc

Nous faisons des courses dans une épicerie où les fromages « aaroul »,sont présentés sous forme de petits gâteaux moulés, en chapelet . Ils ont un petit goût sucré plaisant comme tout, et nous sont vendus par un épicière et sa fille très enjouées, rigolardes quand nous les photographions, sympathiques . Nous passons le pont derrière les troupeaux , et une dizaine de kilomètres plus loin nous trouvons une petite guanz très rudimentaire, que nous choisissons de préférence à celle d’en face plus tape-à-l’œil et luxueuse d’apparence, pour nos agapes de midi, près de Öndör Ulaan .

transport moderne

banquette de repos à l'intérieur de la guanz, carrefour vers öndör ulaan

future aubergiste de six mois qui s'entraîne au maniement de la télécommande de TV

Nous entrons dans la pièce unique de cette cantine, qui comprend au fond sur trois ou quatre mètres , une grande banquette pour les voyageurs fatigués, à droite une table de 60 x 80 centimètres et deux chaises, et à gauche un petit bar qui délimite la partie « privée » de la pièce.
Dans cette partie privée on trouve d’un côté un lit sur lequel jouent deux marmots, et de l’autre la cuisine constituée d’un petit placard et d’un poêle, autour desquels travaille la mère des deux petits . Sur le lit la petite de six mois , grosse comme un gros lapin mais sans les oreilles, petit, petit modèle, réactive, tonique, qui mordille et tripote la télécommande de la télévision heureusement éteinte, et son frère, petit garçon de trois ans sans culotte, qui joue avec un camion en plastique sans roues, ici on va à l’essentiel. La troisième personne de cet équipage est la jeune maman, plus ronde qu’un gros lapin, cuisinière en charge de ses marmots, et de l’appétit des voyageurs.
Elle assure par ses rondeurs la publicité de son savoir-faire en qualité de mère nourricière d’une petite de six mois, et de cuisinière tout simplement, pour les affamés de passage.
Après un échange de gestes signifiant notre appétit, et son accord pour le satisfaire, cette jeune femme nous fait asseoir, un peu intimidée.
Il ne s’arrête sûrement jamais d’étrangers ici, elle nous sert du thé au lait avec des miettes de gâteaux et de fromage dans une boîte en plastique, ici on ne jette rien , et se met à éplucher des pommes de terre et des oignons.
Nous sirotons notre thé, et après trois quarts d’heure de pause, de jeu avec les enfants pendant qu’elle s’affaire dans et hors de la pièce, nous lui demandons si ce qui cuit est bien pour nous, ce qu’elle confirme . Elle finit par nous servir dans un grand bol chacun , une soupe de pommes de terre, riz, viande de chèvre bien solide, oignons, et un truc qui est peut-être un champignon, au bord de la mer on aurait dit une algue, mais ici c’est improbable. Cette cuisine fort reconstituante et qui a du goût nous fait grand plaisir, et un grand changement à côté de nos nouilles quotidiennes .

mercredi 9 juillet 2008

Naadam

En continuant la vallée vers l'est nous apercevons un attroupement à quelques kilomètres, nous mettons le cap dans cette direction, et nous ne sommes pas déçus: c'est là que ça se passe.
Une fois sur le site du Naadam de Tariat, nous n'en perdons pas un miette.
Nous arrivons au moment des combats de lutteurs, avec tout le rituel de l’échauffement, de la préparation vestimentaire des lutteurs, en public, qui mettent leur boléro et leur caleçon, tout ça bien ajusté sur des gros muscles parfois bien enrobés. L’un d’eux plait bien à Martine, avec son caleçon rose et son petit boléro bleu. Après les salutations les combattants passent à l’action ; le jeu consiste à mettre l’adversaire sur le dos, sans mettre les mains plus bas que la ceinture, et quand le combat est fini, après quelques minutes , les adversaires vont voir l’arbitre, qui remet au vainqueur un petit bonnet pointu, et au perdant une casquette . Le vainqueur fait ensuite un tour de piste en faisant une danse qui représente le vol de l’aigle, des grands pas lents sur un cercle de quelques mètres de diamètre, en battant des bras , un tour ou deux , et c’est fini.
Tout ce spectacle est assez sobre, à part les petits costumes, pas d'esbrouffe, pas de clameurs intempestives, les lutteurs luttent, les spectateurs observent, dans une ambiance bon enfant où chacun trouve sa place



Les anciens ne jouent plus, ils arbitrent, et échangent leurs blagues à tabac, dans la bonne humeur avec une autorité tranquille, ce qui donne le ton de ces retrouvailles de style campagnard


Quand les luttes se terminent, nous nous préparons à enfourcher nos montures, quand un des rares cyclistes mongols, que nous avons déjà croisé le matin, nous dit dans un anglais bienvenu qu’il faut rester pour assister à l’arrivée de la course de chevaux, ce que nous faisons bien volontiers.
Il nous conseille sur l’endroit où nous serons bien placés pour observer l’arrivée de la course . Nous apercevons quelques petites taches qui s’approchent à l’est , tous les regards convergent vers les jeunes cavaliers. Ils sont une vingtaine, grands enfants ou jeunes adolescents. Les deux premiers arrivent « dans un mouchoir », les suivants à peu de distance les uns des autres, et ensuite c’est plus laborieux, chevaux et cavaliers sont fatigués. Un cheval a même perdu son cavalier en route, ce qui déclenche le départ immédiat d’une jeep pour le retrouver.
la course des chevaux se termine

la course des chevaux se termine

sous l'oeil des connaisseurs


L’atmosphère générale est à la rencontre, les vieux échangent leur pot de tabac à priser, le proposent même aux étrangers comme moi qui, en signe de bienvenue. Les femmes chargées d’enfants papotent en gardant la marmaille, qui cherche et trouve toutes les occasions de s’échapper et vivre sa vie de marmaille, en mangeant des bonbons. Les jeunes filles arpentent le terrain bras dessus-dessous l’air de rien en complotant je ne sais quoi avec les yeux maquillés qui traînent, ce que bien sûr les jeunes cavaliers fougueux aux yeux rivés dans le lointain n’ont pas remarqué… Une ambiance campagnarde festive bien classique, bien d’ici mais qui pourrait être d’ailleurs, à quelques détails près . Et nous, au milieu de tout ce monde, de tout ce va-et-vient de piétons petits et grands, de chevaux, de voitures, de motos, nous trouvons une petite place, qui ne dérange ni n’émeut personne , qu’est-ce qu’on est bien .


Des visages, des têtes, des trognes qui ne manquent pas d'allure, il semble que toutes jeunettes déjà,les femmes mongoles ne soient pas soumises...

il a surement gagné, on n'a pas tout suivi

Ce qui nous frappe, en plus de l’ambiance de fête et du spectacle, c’est la grande sobriété d’expression des lutteurs, des cavaliers, et du public. Il n’y a pas démonstrations bruyantes chez les lutteurs ni les cavaliers, et l’assistance est concentrée, calme et attentive, depuis les préparatifs jusqu’à la fin des combats ou de la course, pas de cris, pas de bravos à l’italienne, pas d’applaudissements. L’impression dominante est au contrôle des émotions, bien loin de certaines ambiances hystériques vues et entendues en d’autres lieux de compétition, les enjeux ne sont probablement pas les mêmes.
Après les épreuves sportives, les concurrents se saluent, se donnent l’accolade, saluent leurs familles et amis, et voilà, la fête est finie, on se lève, on remballe et on s’en va.
Ca nous rappelle les concours d’équitation il y a quelques années, les familles qui entourent leur rejeton , les voitures dans tous les sens, la bouffe, les mômes qui traînent dans tous les coins ( si l’on peut dire ici, il n’y a pas beaucoup de coins…), il n’y a pas de sensation d’étouffement, la plaine doit faire dix kilomètres de large sur trente de long, il y a de la place.
Après quelques clins d’œil d’encouragement, nous repartons très contents de cet intermède que nous souhaitions trouver, sans en avoir la certitude. Ca nous fait grandement relativiser les désagréments des deux derniers jours.
Nuit dans la plaine, feu de bois de mélèze qui chasse les moustiques, coucher de soleil, décidément la télé ne nous manque pas. Nous avons ce soir une autre distraction , il faut consolider le double toit de la tente, qui a de graves faiblesses liées à son grand âge, et la pluie menace. A nos fils et nos aiguilles .

parc "Khorgo Terkhin Tsagaan Nuur"

Au petit matin, Martine est patraque, elle a quand même bien le droit d’avoir une migraine, non mais alors ! Je vais voir un petit col plus loin, pour décider si nous continuons le long du lac, si nous grimpons sur le petit volcan ou si nous allons simplement faire du scandale chez les épiciers indélicats.
Du col, vue imprenable sur les camps touristiques de ger, bien massés, bien compacts , défensifs, et gâchant la vue sur le lac. Aucun intérêt pour nous, l’eau de notre mare, les yacks, les montagnes alentour et le volcan en toile de fond nous conviennent.
Sur le chemin du retour, je vois deux petits rongeurs en train de jouer au milieu de la piste ; je leur explique que c’est dangereux de jouer sur l’autoroute, et ils s’en vont continuer leurs cabrioles dans l’herbe cinq mètres plus loin, sans craindre ma présence .


rive nord du lac, après une nuit chez les yacks,le volcan khorgoo, beau comme dans les livres













Nous décidons d’aller faire un tour sur le volcan Khorgo, un beau cône de 300 mètres de haut, un cratère bien pentu, bien régulier comme dans les livres de classe de nos jeunes années, bordé de jeunes mélèzes avec un petit lac au fond.
A la base du volcan quelques échoppes tenues par des locaux, nous permettent de nous restaurer : yaourt, poisson frit (une espèce de truite pêchée dans le lac), du poulet, et du thé, l’abondance et la diversité à portée de main, avec le sourire des gamines, le tout pour quelques petits billets.
La monotonie de certains goûts commence à nous peser , nous apprécions cette surprise quasi gastronomique.


halte au petit pont de bois sur la rivière, toujours pas de naadam en vue, retour vers l'est, avec les yeux qui traînent dans la vallée

Après une pause près de la rivière Sutin, nous décidons de reprendre la route vers Tsertserleg, sans avoir vu le moindre signe de Naadam dans les environs . Quelques kilomètres plus loin nous apercevons un attroupement dans la vallée, vers lequel nous nous dirigeons. C’est la fête locale, en plein déroulement, nous sommes très contents de ce quasi-imprévu auquel nous souhaitions vraiment assister.

mardi 8 juillet 2008

voir Tariat, et en sortir...

Après une nouvelle bavante de 20 km, le vent dans le nez, nous arrivons à Tariat.
Nous sommes harcelés par une harpie qui veut absolument « nous aider », nous rabâche qu’elle est mentionnée dans le Lonely Planet, ce qui nous indiffère totalement, et nous poursuit en moto. J’essaie de rester calme en lui expliquant qu’on aime bien prendre le temps, choisir ce qu’on fait, décider où l’on va . Rien n’y fait, je lui dis que je n’ai pas besoin d’elle, elle insiste, un vrai pot de colle. Elle veut absolument nous vendre quelque chose, de la bouffe, une nuit dans sa ger, la journée du lendemain au Naadam, le transport en voiture pour aller au volcan du coin , le Khorgo, n’importe quoi,pour accrocher le touriste.
On finit par la larguer pour aller à la banque, et là, autre partie de plaisir. La guichetière en train d’assembler une liasse de papiers, jette un œil vers nous, comme on jette un os au chien, et nous fait comprendre que l’ordinateur est en panne, qu’elle ne peut pas nous donner d’argent, et point final. Nous connaissons déjà le « no computer, no money » qui nous est servi.Nous avons 2.000 tögrög en poche, soit 1,200 euro, ça fait un peu court pour la semaine qui vient . Martine pique un coup de sang, fonce dans le bureau de la Directrice de l’agence en gueulant, et dans les trois minutes, après rédaction d’un bordereau et un coup de fil à UB, nous avons nos sous. Comme quoi le langage des mains, la motivation et l’intonation peuvent être aussi efficaces qu’une explication littéraire… Heureusement, sinon bonjour les complications.

les yacks ne sont pas émus par nos états d'âme, ni les petits , ni les grands (yacks et états d'âme confondus), ils broutent et grognent (ça nous rappelle Raoul, un vieil hippopotame au Burkina...)

Nous partons dépenser nos fifrelins dans la seule guanz que nous trouvons, et à peine installés, la furie motocycliste vue plus haut s’installe à table à côté de nous, essaie de nous persuader "qu’il fait trop froid, et que nous sommes trop vieux pour camper"( sic )! Cette argumentation imparable et imprévue nous séduit bien sûr immédiatement. Excédé, je lui demande si elle est toujours aussi collante avec les touristes, mais rien ne l’arrête.
Pour en remettre une couche, nous faisons des courses dans deux magasins, dont nous apprécions le résultat le soir : le pain acheté dans le premier magasin est moisi, et les pseudo vache-qui-rit achetées dans le deuxième sont périmées depuis 1 an et demi et dures comme du bois .

Nous décollons de l’endroit qui sue le piège à touristes, pour la rive sud du lac Terkhiin Tsaagan. A peine arrivés, une bande de marmots vient nous coller, nous gueuler sous le nez, bref, aucun môme n’a été aussi pénible depuis six semaines, au point qu’une fois notre lessive faite, nous plions la tente, remballons tout, en direction de la rive nord. C’est reparti pour 15 kilomètres de plus, on aura nos 50 bornes réglementaires dans les pattes aujourd’hui.
Comme test de résistance psychologique, à l’entrée du Parc KhorgoTerkhiinTsaagan, malgré notre itinéraire de contournement du patelin, la furie du matin nous rattrape une nouvelle et dernière fois, elle veut nous emmener au Naadam demain , mais ne nous dit surtout pas où il a lieu. Nous lui tournons le dos sans autre réponse.
Pour couronner le tout, nous n’atteignons pas le lac, trop fatigués, nous nous posons près d’une mare d’eau claire, près du volcan Khorgo en toile de fond, pour une belle soirée très arrosée, d’eau de pluie, parmi nos camarades yacks qui grognent de contentement , en broutant de la bonne herbe fraîche . Tout ceci ne nous empêche pas de faire un feu pour la soupe .
Cet épisode dans un secteur touristique est la journée la plus déplaisante de notre séjour à la campagne, humainement parlant .

entrée du parc "khorgo terkhiin tsaagan nuur", camps pour touristes mongols, distincts des camps pour touristes étrangers, tarif d'entrée : 300 tg pour les mongols, 3000 tg pour les étrangers,soit dix fois plus, ça crée une certaine ambiance, seul le chien résiste à toutes ces dérives idéologiques, et nous accueille avec flegme , comme un vrai montagnard