vendredi 4 juillet 2008

Tsenkher,toujours a l'ouest

Ce matin , grand bleu, tout est calme, pas d’excitation , et question espace vital, ça se pose là.
Les chiens sont comme les autres quadrupèdes, occupés à gérer leur petites affaires, chacun va et vient, jette un coup d’oeil dans notre direction , mais sans insistance , chacun son chemin , qu’est-ce qu’on est tranquille , tout va bien.
Nous arrivons à la petite ville de Tsenkher, coquette avec ses toits multicolores, où nous faisons quelques emplettes. Nous continuons le long de la rivière Tsetserleg bordées de saules, peupliers, et campons parmi les chevaux curieux de notre voisinage, les grenouilles, les yacks, et les gamins qui font les andouilles à cheval ; ça pourrait être pire.


des pattes longues en plein effort

La rivière est pleine de déchets naturels en tous genres, couleur marron assez foncée après les pluies de ces derniers jours, nous devons filtrer l’eau avec du papier pour qu’elle ne craque pas trop sous la dent , avant de la bouillir comme d’habitude.
Nous avons eu un message de Juju, ras. Quel luxe ces petits messages, nous sommes à faible distance de deux villes, le téléphone fonctionne…
C’est très agréable, de s’adapter tranquillement aux douceurs ambiantes.
Beau coucher de soleil, qu’est-ce qu’on fait ici ? Est-ce encore une bonne question ? On se coule doucement dans le moule, y-a-t-il encore une question dans la salle ?


n'oublions pas nos racines, titi et gros minet sont encore du voyage

Le déroulement des paysages nous digère, lentement mais sûrement. Nous sommes deux petites graines d’humanité en train d’être absorbées par notre voyage. Qu’est-ce que ça serait si ce voyage était plus long ? Petit à petit nous nous adaptons aux contraintes successives, humaines, mécaniques, climatiques, etc, c’est apaisant de se laisser prendre au jeu du voyage. Et c’est stimulant de toujours garder en réserve nos émotions, nos humeurs, de jouer avec tout ce que nous ne maîtrisons pas , et le peu que nous contrôlons : un poker menteur. Le temps se déroule sans aucun sentiment d’urgence, ou plus exactement de précipitation, deux notions confondues dans nos modes de vie habituels. Nous passons beaucoup de ce luxe qu’est le temps, à faire des gestes indispensables au déroulement de notre histoire, à les renouveler, avec une attention nécessaire et soutenue. Nous avons certains jours une marge de manœuvre réduite, et assez peu de droit à l’erreur. Ceci explique cela. Le calme est indispensable au maintien de la vigilance, et à la confiance que nous devons avoir en nos décisions, tout simplement.
Il faut reconnaître aussi qu’une fois sur nos montures, les préparatifs accomplis, si la piste n’est pas trop mauvaise, voire bonne, nous n’avons que ça à faire : regarder le paysage et tout ce qui le compose, du haut en bas et sur 360°, quel boulot !


ville de tsenkher après la pluie

martine est concentrée, elle sent une présence derrière elle


attention,ça cuit, kiki à ses fourneaux, on ne rigole pas

notre chateau en mongolie

La philosophie c’est bien gentil, mais le retour nous guette et demain , premier objectif dès l’arrivée à Tsetserleg : il faut prévoir le retour à UB, nous n’avons pas le choix. Nous allons essayer de voir les festivités du Naadam quelque part dans la région. Nous ne voulons pas être dans un grand centre, mais plutôt trouver une fête villageoise entre voisins.

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