samedi 5 juillet 2008

Tsertserleg et Ikh Tamir

pour l'eau, nous ne sommes pas en manque, nous avons une pluie rituelle chaque après-midi
Grand beau temps ce matin, nous saluons le cavalier de la yourte d’à côté qui dirige ses chevaux avec sa perche, son «urga». Cette longue vallée nous conduit à Tsertserleg où nous arrivons à midi, avec l’impression d’être en Suisse : maisons en bois bien rangées par quartiers, allées en terre qui ressemblent à des traces de pistes de ski l’été au milieu de la verdure ; ne manquent que les remonte-pente. Le marché est en pleine activité, nous trouvons l’auberge Fairfield, ce qui nous permet de manger des lasagnes, et des pâtisseries à la mode de chez nous, des fois , c’est bien ...Les habitants sont détendus, chacun à ses affaires, et on nous adresse quelques petits signes de reconnaissance, ou d’encouragement. C’est agréable de faire une petite incursion imprévue en Suisse : de la verdure partout, des pelouses coupées bien rases à faire pâlir d’envie les joueurs de golf, des forêts de mélèzes.




A la sortie de Tsetserleg, nous passons un péage, àl’entrée de la réserve naturelle, « Bulgan Uul », la « montagne Bulgan » mais pour une raison inconnue, on ne nous demande pas de droit de passage et c’est tant mieux, nos réserves de monnaie sont réduites à pas grand-chose. Encore une fois, le vélo doit être hors norme, et nous, inclassables, pas même dans la catégorie des payeurs, quelle injustice !
Nous essuyons une grosse pluie annoncée par un fort coup de vent, qui nous laisse tout juste le temps d’endosser tout notre équipement de protection : polaire, coupe-vent, cape de pluie, pantalon étanche, sur-chaussures, et de constater avec satisfaction que ces superpositions de couches sont très efficaces. Nous ressemblons à des scaphandriers, mais le résultat est là : pas mouillés, pas refroidis.


A l’heure de la soupe nous recevons la visite de nos voisins les plus proches, et de leur chien qui s’aplatit dans l’herbe quand nous sortons une espèce de saucisse odorante d’une belle couleur orange, il s’approche doucement, le museau au ras des pâquerettes, oreilles tombantes dans l’attente d’une friandise, mais nous sommes radins et intraitables. Dégoûté, il part faire un tour le long de la rivière à la recherche d’une bonne fortune.
Nous sommes à côté de la rivière Tamir, près de la petite ville d’Ikh Tamir. A la tombée de la nuit, chèvres et moutons sont parqués dans leur enclos pour ne pas se faire croquer par le grand méchant loup, les chevaux et les yacks continuent de divaguer, et ils marchent beaucoup, en grognant toute la nuit. Nous sommes samedi soir, et espérons que les humanoïdes du patelin ne vont pas trop picoler, et ne seront pas plus bruyants que les yacks, a priori le quartier a l’air calme.
Nouvelles du front antonien : Juju prépare son départ en vacances dans huit jours , ce qui nous paraît une bonne chose.

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