dimanche 6 juillet 2008

flanc nord du Khangai

en route vers le col "de la source noire", 2052 m, l'un des deux à passer pour atteindre tariat.
nous empruntons les petites pistes latérales qui sillonnent la campagne, en bien meilleur état que la piste principale, pleine de trous, de tôle ondulée, bonne pour les camions.
pas de gros relief, des ondulations permanentes, des faux-plats sur des dizaines de kilomètres, c'est presque lassant .
Journée chiante : des grandes tirées, des longs faux-plats entre des cols autour de 2000-2100 mètres, toujours en train de chercher la petite piste secondaire qui peut nous permettre d’éviter la piste principale en travaux, ou pleine de trous, de sable, de tôle ondulée, etc…de la chaleur, du trafic de camions avec remorques qui dégagent poussière et fumées , des 4x4 qui roulent à fond en balançant de la poussière dans un bruit de ferraille infernal, un régal pour adepte de rallye-raid.
volatile pas timide, l'aigle n'a pas vraiment de prédateur
volatiles pas contents, les vautours que j'agace en les poursuivant sur leur caillou, montent la garde à côté du troupeau de mouton, la garde - manger, probablement
un des nombreux tertres funéraires, les plus anciens remontent au néolithique, la plupart pas fouillés dixit une archélogue croisée à ub
övöö, prononcer "euveueu", sorte d'autel comme on en trouve sur beaucoup de points remarquables, cols, sommets, jonchés d'offrandes qui vont de la béquille au vêtement , mais sont surtout encombrés de bouteilles de bière et de vodka

Nous traversons la rivière Khanui sur un pont en dur, et visons la vallée suivante pour nous arrêter près d’un autre cours d’eau noté comme permanent sur la carte, mais… la deuxième vallée est à sec.
Nous repérons deux femmes au loin, qui descendent d’un vallon avec des bidons dans chaque main, et nous faisons comme elles : nous nous approchons d’un petit marigot bien glauque, où nous prenons quelques litres d’une eau trouble, pas franchement appétissante, peuplée de petits vers et autres bestioles charmantes. C’est toujours mieux bien cuit que pas d’eau du tout, et ça nous permet de faire un thé. Quelques kilomètres plus haut dans la vallée nous trouvons un filet d’eau courante, nettement plus appétissante, qui aura disparu le lendemain matin.
A la nuit tombante, nous entendons arriver vers nous un jeune cavalier au grand galop, il chante à tue-tête en fonçant vers nous, nous sommes sous le vent et nous l’entendons plusieurs minutes. Nous le regardons regrouper son troupeau de chevaux en continuant de chanter, un beau spectacle.

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