lundi 7 juillet 2008

Ag Nuur, les basaltes de la "Tchulut"

Nous passons une longue ligne droite fastidieuse de 20 bornes qui mène au col Khalzangiin . Dans la descente un chien essaie de nous faire peur, je pose mon véhicule, pour lui balancer quelques cailloux en hurlant que je n’ai pas du tout l’intention de me laisser emmerder, il comprend vite et bien ce que je lui explique, la barrière de la langue n’est pas un souci entre nous.
Nous arrivons au bord de la « Tchuluut », la « rivière aux pierres »,référence aux colonnes de basalte qui la longent sur une bonne part de son trajet, sous une grosse chaleur, à tel point que nous bricolons pour l’heure du casse-croûte (35° sous abri) un auvent de toile au-dessus des vélos, près d’un petit lac, environnés de pattes courtes et de pattes longues, quelques chameaux et des oies.


cow-boy en vue


chien de garde en plein effort

Nous traversons la Tchuluut au nouveau village de Ag Nuur, qui n’est pas indiqué sur la carte, avant de longer sur une dizaine de kilomètres le début des gorges,joli coin bien escarpé, bordé de clairières pleines de fleurs alpines, alternant avec des forêts de mélèzes, le tout sous une belle lumière de temps breton avant la pluie, ce qui ne manque pas d’arriver. Les ondées successives nous obligent à une gymnastique lassante pour mettre et enlever un bon nombre de fois nos équipements.
A la gare routière de campagne, les camions aussi ont le ventre à l'air.
Nous progressons doucement dans la grande vallée en aval du lac "terkhin tsagaan nuur", le "lac de la rivière blanche", vers la petite ville de tariat.
Après avoir longé les gorges pendant une dizaine de kilomètres la piste s'écarte de la rivière tchuluut


Nous nous arrêtons dans la grande plaine en faux-plat ascendant qui file à l’est vers Tariat, au pied des forêts, nécessairement un peu trop près de la grande piste et de ce fait bruyante. C’est la piste la plus empruntée du pays,elle traverse le pays de la capitale jusqu'à Ulaan Gom, dans l’extrême nord ouest, 1600 km plus loin. Ca nous vaut une circulation nocturne, à quelques kilomètres/heure, de camions aux gabarits impressionnants, dont on entend les bruits de moteur pendant une demi-heure .


la piste centrale du pays

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