dimanche 15 juin 2008

Gorges de l'Ouench






La piste passe dans des petits défilés verdoyants, bordés de schistes de toutes les teintes pastel envisageables, du bleu pâle au violet en passant par le rose, l’ocre ou l’orange. Ces passages resserrés alternent avec des grandes vallées suspendues quasiment plates sur plusieurs kilomètres. La rivière ondule au milieu, nous en avons plein les yeux, plein le souffle aussi à cause d'une petite brise fraîche toujours bien présente. On a dû voir une dizaine de véhicules, c’est beaucoup, nous sommes sur une piste qui relie la frontière chinoise avec les villes de l’ouest, Khovd et Olgii à travers la chaîne de l’Altai, et la frontière ouvre demain pour deux semaines, les affaires reprennent.
Nous dérangeons des vautours, des grands, des solides vautours fauves qui font le ménage dans les carcasses de chèvres au pied d’une falaise.
La journée se termine à proximité du lit de la rivière, sèche, dans une grande vallée vers 2400 m, avec une visibilité de 15 km de part et d’autre. Nous sommes seuls comme d’habitude, avec vue sur la pleine lune, et sur le col quelques centaines de mètres de dénivelé plus haut vers le nord, bonne ambiance paisible, mais déconseillée aux agoraphobes. Evidemment le sol est bien pelé, la végétation réduite à quelques brins d'herbe sèche.
Les nouilles sont ce soir à la sauce chimique, très indéterminée, pas mauvaise, mais sans plus . Alors que ce midi c’était festin : nouilles, fromage mélangé de diverses bêtes à 4 pattes, et gâteau au chocolat avec le café, quelle intendance de rêve !


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