mercredi 18 juin 2008

ambiance "montagne " garantie

Pensive sur la lune

Aujourd’hui 18 juin,jour de "l'appel", j’appelle Martine, sur un ton cassant, impératif , pour voir, elle me répond : « je t’ em… », réponse laconique assez adaptée à la circonstance.
( Fin de l’épisode à connotation militariste).Tout va bien, action , réaction .
Dans l’attente d’un horaire décent pour appeler Juju ( six heures de décalage ), nous faisons la liste des courses: de l’essence pour le réchaud à la réserve de nouilles et de gâteaux secs indispensables, toujours à la recherche d’improbable
« vache qui rit », ou d’une conserve un peu originale, et nous passons à la banque
« Khaan Bank », pour retirer quelques fifrelins, après avoir grignoté des khushuurs, alias beignets de viande frits, dans une guanz basique pour affamés normaux.
«No computer, no change », formule d’accueil de la guichetière bancaire, me met les nerfs très à vif. Je le lui fais vite et bien comprendre grâce à mon lexique, en gueulant sans retenue, un peu en mongol, un peu en anglais , beaucoup avec les mains, en colère juste ce qu’il faut pour que tout le monde comprenne, le téléphone de la guichetière dans une main, mon solde dans l’autre, et en faisant du scandale dans la boutique.
Ca dérange quelque peu, et il faut une heure trente de négociations bruyantes, mais je n’ai pas de réputation à défendre, seulement un estomac, pour que la directrice d’agence comprenne que sans rien à becqueter ni monnaie, je ne lâche pas la partie, sauf si elle nous invite chez elle, ce qui la fait rire, jaune… Elle daigne enfin téléphoner à UB, une première , puis une deuxième fois, contrôlant et recontrôlant nos passeports, tout ça pour nous lâcher péniblement l’équivalent de vingt cinq euro.
Sans ordinateur, même dans le trou du c… du monde, rien ne marche plus, poil au nez.
De cette histoire, retenons la leçon :
-les exécutants exécutent , n’innovent pas, ne prennent pas d’initiatives
-ils ne se mouillent pas devant leur supérieur, ni n’envisagent une quelconque question à propos d’une limite de compétence, dans aucun domaine, et leurs supérieurs font pareil avec leurs supérieurs, qui…c’est le coup bien connu de la couverture trop petite pour couvrir tout le monde, que le plus fort gagne, ou le plus gueulard. Je fais partie des gueulards. -
-les gestionnaires soit disant responsables placés juste au-dessus n’en ont rien à fiche de laisser les gens dans la m…
C’est un bon concentré de comportement néo-libéral post soviétique.

Pensifs, entrée dans les gorges de la Dunt Tsenger Gol, à vos souhaits, merci, c'est juste apres Monkh Khairkhan, ah fallait la dire tout de suite, pour la prononciation on verra plus tard

Nous n’avons pas réussi à joindre nos correspondants habituels, pour cause de téléphonie merdique, Julie, Antoine, Romain , on est en rogne . Pour se venger , on se goinfre de gaufrettes, de gâteaux au chocolat et de sardines à la tomate.
Nous nous extirpons de ce patelin qui aurait pu être agréable, avec des indications de piste suposée être en bon état vers Mankhan, suivant les indications d’un piéton de passage, ce qui nous console des contrariétés vues précédemment .
Devant la poste, un quinquagénaire rigolard me jette un œil amusé, me tâte le mollet en levant le pouce d’un air encourageant, c’est peu de chose mais suffisamment complice pour redonner du punch, si besoin.
Nous posons nos valises quelques kilomètres après que les trois occupant(e)s d’une moto aient fait demi-tour après nous avoir croisé, et démonté la moitié de leur chargement, pour nous donner du fromage et du yaourt, nous laisser le temps de l’avaler pour repartir comme ils étaient arrivés, sans autre monnaie d’échange que quelques sourires. Ca fait du bien, simplement

1 commentaire:

Mongolie 2008 a dit…

Nous aussi on a notre cycliste : Zoé a passé son diplôme de deux roues avec succès !!
GaElle et les p'tits LU